Por Germano Xavier
Tradução: Luísa Fresta
Segunda-feira, 19 de abril de 2021
Poemas estranhos e estrangeiros (Parte VI)
Des poèmes
étranges et étrangers (Partie VI)
Le vide Absolu de Versailles
"Versailles est juste après la sortie de Paris".
il faisait
froid le matin. J’ai donc pris un manteau.
j’ai regardé
la grandeur du vieux château par la fenêtre du bus.
après être
descendu j’ai fait la queue, une queue interminable, et le soleil commençait à troubler
mon raisonnement.
"voilà, c’est bien ici que le roi Soleil logeait, c’est
compréhensible", ai-je murmuré.
en face du frontispice
de cet ancien et éclatant pavillon de chasse, il n’était pas difficile d’y
trouver des proies humaines, toutes appréhensives et curieuses.
le capital
adore la France à certains endroits (ou c’est peut-être l’inverse?) et la
royauté française était assez extravagante, c’est le moins qu’on puisse dire.
les portails
se sont ouverts vers moi.
ensuite j’ai
vu le Grand Trianon, les allées, la Chapelle
et la galerie
des Glaces, les chambres des monarques,
leurs
secrets, leurs astuces politiques, leurs voix d’or,
leur
gourmandise et intrigues, enfin, tout un parcours
marqué par
les espaces réduits bourrés de gens
et les
cordes de contention.
des lieux
comme Versailles expliquent la raison pour laquelle l’humanité se trouve dans
cet état actuellement,
si égarée, en
raison de perditions infinies.
la détresse
des injustices, des inégalités, le désarroi
des doutes
et des souffrances, la perdition
des
solitudes et des intolérances, le désastre
de la peur.
lorsque j’ai
débouché sur les jardins du palais, j’ai inspiré tout un organisme mathématique
qui m’a a moitié liberé.les heures contées m’ont offert des vues magnifiques,
mais elles ne
m’ont pas mis en garde contre les dangers du labyrinthe.
j’avais
rencontré Borges à Versailles
et cela deviendrait
une mémoire éternelle.
j’ai
souhaité posséder davantage d’heures là-bas, hésitant
entre la
contemplation d’un corbeau sur l’herbe du parc
et Apollo dans
la fontaine du Temps qui me pressait.
"Versailles, ce vide Absolu est bien toute l’histoire que
tu as à nous raconter?" me suis-je demandé.
la voix
était intérieure et habituée au néant.
je n’ai pas
attendu la réponse.
et je suis
monté le dernier dans le bus qui me reconduirait à Paris.
(Versailles, dans la matinée du 13 juin 2017)
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