sexta-feira 02/01/15
O primeiro poema do ano
Le premier poème de l’année
dans le premier poème de l’année
se blottira, dans une fausse tourmente de paix
dans une âme ivre d’un danseur
une femme étourdie qui offrira
des fléaux d’absence sur d’étranges baisers
(étranges, car ornés de confettis)
le ciel explosera alors
et lancera aux ténèbres une lumière fabriquée
les sourires confus et confondus
cinglés au passage du temps
feront périr les sinistres engins des heures
dans une voix d’évolution inventée
(et tout nous retournera à l’aube qui s’étale)
Mais tout sera recyclé
les prêtres, les artificiers
les marchants et vendeurs ambulants de racines dans les foires
- seront-ils libres ?
(tout pourra être guéri car les jours seront neufs)
dans ce premier poème de l’année
le cri sera obligé et officiel
glissé dans toutes nos brousses, nos secrets
comme un artefact sauveur
l’armée criera
les vendeurs et les aveugles
les poètes et les choristes enlacés
ne feront plus qu’un unique corps
dans le cœur du centre qui se nourrit des files d’attente
tout se blottira dans le poème qui durera le temps qu’il faut
qui donnera lieu à la nouvelle prière
de rédemption pour les âmes égarées
en plein carnaval au milieu de senzalas modernes
(tout se blottira, y compris une bande sur les yeux
qui annulera tout ce qui est affreux ou répugnant)
tout aura lieu dans ce premier poème de l’année
la prière de la lavandière
la mort de l’indien
la rébellion des victimes d’injustice
l’odeur puant des fortunes illicites
l’impunité qui vit dans les vers sans douleur
dans le premier poème de l’année
la nature du verbe se servira de l’émotion
dont elle demeure le seul miroir
(des monuments d’eau seront érigés
en hommage aux vanités et à l’orgueil)
et rien (absolument rien)
ne sera épargné, rien ne sera oublié.
O primeiro poema do ano
Le premier poème de l’année
dans le premier poème de l’année
se blottira, dans une fausse tourmente de paix
dans une âme ivre d’un danseur
une femme étourdie qui offrira
des fléaux d’absence sur d’étranges baisers
(étranges, car ornés de confettis)
le ciel explosera alors
et lancera aux ténèbres une lumière fabriquée
les sourires confus et confondus
cinglés au passage du temps
feront périr les sinistres engins des heures
dans une voix d’évolution inventée
(et tout nous retournera à l’aube qui s’étale)
Mais tout sera recyclé
les prêtres, les artificiers
les marchants et vendeurs ambulants de racines dans les foires
- seront-ils libres ?
(tout pourra être guéri car les jours seront neufs)
dans ce premier poème de l’année
le cri sera obligé et officiel
glissé dans toutes nos brousses, nos secrets
comme un artefact sauveur
l’armée criera
les vendeurs et les aveugles
les poètes et les choristes enlacés
ne feront plus qu’un unique corps
dans le cœur du centre qui se nourrit des files d’attente
tout se blottira dans le poème qui durera le temps qu’il faut
qui donnera lieu à la nouvelle prière
de rédemption pour les âmes égarées
en plein carnaval au milieu de senzalas modernes
(tout se blottira, y compris une bande sur les yeux
qui annulera tout ce qui est affreux ou répugnant)
tout aura lieu dans ce premier poème de l’année
la prière de la lavandière
la mort de l’indien
la rébellion des victimes d’injustice
l’odeur puant des fortunes illicites
l’impunité qui vit dans les vers sans douleur
dans le premier poème de l’année
la nature du verbe se servira de l’émotion
dont elle demeure le seul miroir
(des monuments d’eau seront érigés
en hommage aux vanités et à l’orgueil)
et rien (absolument rien)
ne sera épargné, rien ne sera oublié.
* Imagem retirada do Google.
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