quarta-feira, 5 de julho de 2017

Poemas de Germano Xavier em Francês (Parte LXXVII)

*

Por Germano Xavier



Quinta-feira, 10 de Agosto de 2016

Prelúdio para Cravo


Prélude pour Clavecin

ça aurait pu être le début
vu les ressemblances et la gratitude esquissée,
vu la chimie atomique des mots,
un bel exposé sur la beauté, s’approprier l’instrument/un clavecin du baroque français/,
ou un Jean-Baptiste Lully, l’âme égarée dans le temps,

ça aurait pu être le temps volé, l’absence de limites,
exister sans les prémisses d’une rencontre inattendue,
synchronisée dans une mosaïque de fragments,

Bach nous parle, nous sommes des semblables
Cancer fils de la lune par une sorcière de Bélier qui joue la guitare
des candélabres et des résonances domptent les caléidoscopes
et transposent des transes,
et parce que nous avons des faims voraces
nous semons les mêmes chaleurs…

ça aurait pu être n’importe où, les lèvres entre les corps,
rien ne servirait alors de courir, de prévoir les dommages ni de s’indigner,
avoir le courage de nier le désir insensé
et dans la fantaisie de nos vies, concéder en centuries
les bons termes du mystère, du sexe, de la volupté et de l’amour.



* Imagem: http://www.deviantart.com/art/Clavecin-wip-cordes-2-336030976

segunda-feira, 3 de julho de 2017

Poemas de Germano Xavier em Francês (Parte LXXVI)

*

Por Germano Xavier

"tradução livre"



Sábado, 30 de Julho de 2016
Templo do Tempo

Le Temple du Temps


En pleine mer, sans ancrage
Ni voiles, nous voilà enracinés
À la dérive de la machine révélatrice les destins.

En pleine mer du Temps, ce gaucher
Qui accomplit des milliers de désastres
Nous marchons brouillés d’incertitudes
Et prenons le cap, allongés dans l’impermanence.

Cette mer dévoile ce que l’on prend, en flagrant délit
Nos faits les plus anodins, c’est la mer
Qui étale sur terre les mécanismes de l’enfer.

En pleine mer déferlent des vagues de supplice,
Dont la force isole des sueurs libidineuses
Les transformant en larmes chastes d’illusion.

La mer, ce Temple aquatique du Temps,
Ce grand noir profond, juge et masque
Ce qui plonge en lui, tout en étant libérateur.

En pleine mer mon dos chancelle,
Et à l’intérieur même des malédictions du jour,
Je m’assois sur ce que restera encore de moi. Pour la vie.


* Imagem: http://www.deviantart.com/art/Special-Vers-02-690285173