sábado 31/01/15
A sangria
Saigner
Quand l’homme au Café Brasileirinho
m’a vu en train de lire mon livre
la couverture rosâtre, imprimé en Chamois Fine Dunas
il a dit tout de suite sans réserve
qu’il n’en avait lu qu’un seul dans sa vie
et que celui-ci l’avait fait pleurer
je l’ai écouté attentivement
j’ai vu les mots qui naissaient dans sa bouche
ils avaient des formes mémorables
des tons changeants de désespoir
une humeur blessée en taches
c’étaient des mots de vieux
Il a saigné dans mon corps pendant l’après-midi
et malgré les froids insipides
j’ai avalé les symboles des ruines
on a pris congé
je lui ai filé du fric
en traversant la rue
la nuit allait bientôt tomber
et le Printemps
pourrait finalement être touché
A sangria
Saigner
Quand l’homme au Café Brasileirinho
m’a vu en train de lire mon livre
la couverture rosâtre, imprimé en Chamois Fine Dunas
il a dit tout de suite sans réserve
qu’il n’en avait lu qu’un seul dans sa vie
et que celui-ci l’avait fait pleurer
je l’ai écouté attentivement
j’ai vu les mots qui naissaient dans sa bouche
ils avaient des formes mémorables
des tons changeants de désespoir
une humeur blessée en taches
c’étaient des mots de vieux
Il a saigné dans mon corps pendant l’après-midi
et malgré les froids insipides
j’ai avalé les symboles des ruines
on a pris congé
je lui ai filé du fric
en traversant la rue
la nuit allait bientôt tomber
et le Printemps
pourrait finalement être touché
* Imagem: http://www.deviantart.com/art/A-Bar-85296784
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