Por Germano Xavier
Tradução: Luísa Fresta
Des poèmes étranges et étrangers (Partie X)
Arômes du Nord
du coup j’ai vu surgir la Haye,
la troisième ville hollandaise,
comme si de rien n’était. juste
en passant, je l’admets. de manière fluide.
c’est un siège du
gouvernement, sans l’être, une sorte d’éminence grise,
la capitale. c’est là où
habite le Roi. Et il n’est pas nu.
j’ai admiré le Binnenhof, un
des bâtiments de la Cour.
mais, par moments, j’ai
éprouvé une étrange fatigue.
l’Europe, parfois, et à
certains endroits
de son territoire, nous
semble un grand bloc uni,
sous différents aspects, et
ce détail
peut être repéré aisément
dans l’architecture, le
paysagisme.
j’ai dribblé des touristes en
marchant vers le marché
que j’avais aperçu de
l’autre coté de la rue.
là-bas, à l’intérieur du
magasin,
j’ai goûté le jus d’orange
le plus orange de ma vie,
puis j’ai remarqué qu’il y
avait un Canta LX et je me suis mis à réfléchir à toute une problématique urbanoïde.
pourtant, quelque chose
d’autre attirait mon attention ce jour-là.
et ce n’étaient pas les
voitures Mini ni les édifices éclatants
des différents tribunaux
mondiaux
éparpillés dans la ville.
un arôme s’enracinait dans mes entrailles.
c’était la Mer du Nord,
vivant à l’horizon ouest.
les boucaniers savent que
les abyssales eaux du monde
dansent sous les astres.
(Matin du 15 juin 2017)
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